À l’occasion des 25 ans de la Galerie Interface, 10 artistes * (commissariat Frédéric Buisson),  recourant à des médiums variés, et issus de différentes générations, sont réunis  autour d’un questionnement portant sur la notion de limite. L’accrochage, qui a pris corps autour d’une œuvre d’Eric Duyckaerts (radiographie d’un mur du Centre Pompidou), exploite les spécificités des espaces d’exposition (murs, boiseries, sol, cheminée, fenêtres, couloir, cave), jouant de notre présence physique, mais aussi de nos projections mentales et de notre imaginaire.
Pour ma part, deux œuvres ont été  retenues.
La première (Des propos si rassurants, 2006), composée de 3 éléments,  s’étire au ras du sol et le long d’une plinthe. Si  le mur est avant tout une cloison qui ne peut évincer complétement l’espace se situant dans son prolongement,  le sol comme  plan horizontal, convoque également  la profondeur et l’épaisseur du temps, dans notre déplacement.
La deuxième (Pour quelques échanges, encore, 2007), posée dans l’espace, semble  par ses dimensions réduites et ses contours très dessinés, définir un territoire circonscrit. C’est sans compter cette impression de dilatation et d’expansion qui s’en dégage,  reliant l’œuvre aux autres éléments présents dans l’espace alentour.

* Cécile Bart, Claude Cattelain, Éric Duyckaerts, John Hilliard, Pierre-Yves Magerand, Anna Malagrida, Claudio Parmiggiani, Anna Prvacki, Claude Rutault et Elsa Werth.