Les inférences silencieuses, 1993/1994.(Vue après avoir franchi le portail d'entrée).Fer à béton, bois, ficelle. 65 x 2,50 x 0,60 m. (Coll. Christian Zervudacki, Nice).
Les inférences silencieuses, 1993/1994. Vue partielle depuis une terrasse surplombant l'espace urbain.
Ce projet fait suite à une résidence à la Villa Arson échelonnée entre juillet 1993 et avril 1994. Durant cette période différentes œuvres construites autour de la question de la mémoire et de la perception verront le jour, dont la version définitive d’un hommage à Jean-Martin Charcot (Hypnotisé par son sujet, il perd l’esprit) .
Je décide toutefois de ne présenter qu’une seule pièce, in situ et en extérieur, Les inférences silencieuses 1, pensée pour l’allée des cyprès, et visible partiellement depuis la galerie d’exposition.
Ce projet condense mon questionnement sur les conditions d’apparition et de visibilité d’une œuvre, et la sculpture comme dispositif de signes, à envisager au travers de temporalités multiples.
Empruntant une forme proche de la fouille archéologique, un périmètre délimité, le fil et le carroyage comme élément de localisation d’un objet, l’œuvre est là pour nous faire habiter l’espace, en dévoilant au cours d’un acte simple, la promenade, toute sa densité et ses différentes épaisseurs.
Très discrète (on perçoit des indices, alors que l’on se trouve déjà dans l’œuvre), cette pièce agit par induction, et place définitivement le sol comme vecteur actif dans notre propre construction du monde.
1) Le titre de l’œuvre fait implicitement référence à la « Théorie des inférences inconscientes », développée par Herman Von Helmholtz en 1855.
Une analyse critique et détaillée sur ce travail sera rédigée par l’historienne de l’art Marie-France Vo-Cheylus et publiée dans le n° 5 de la revue Art en Bourgogne, 1995. Pour lire le texte, cliquer sur le lien. « Les Inférence silencieuses »
Les inférences silencieuses
Villa Arson, Nice.
15 avril > 8 mai 1994